Obama ou le nouveau rêve américain
Au lendemain de l’élection présidentielle américaine, il faut dire l’engouement des français pour le nouveau président américain. Décryptons cette « Obamania » française.
crédit photo : transplanted montaineers
Il est près de cinq heures du matin à Saint-Denis Barack Obama vient d’être élu. Chez Nadim, ils ont attendu toute la nuit, vissés à leur poste, le résultat des élections américaines. Le téléphone de Nadim sonne : c’est un de ses amis, d’origine africaine lui aussi. Il est en pleurs : c’est de la joie. Pour ces jeunes de quartiers défavorisés, l’élection de Barack Obama, c’est un nouveau rêve qui leur est offert. Un nouveau rêve américain. Ils ne sont pas les seuls à sentir cette vague d’optimisme : partout en France les gens sont heureux. " C’est la première fois que je me réveille avec une bonne nouvelle à la radio " déclare Alice, une jeune parisienne.
Pour Maud,
une américaine qui a décidé de s’installer à Paris, cette élection va
rapprocher les Français des Etats-Unis. " Le président c’est l’image d’un pays. Et avec Obama, l’image de l’Amérique
va être revalorisée pour les français. Avec Obama, les français perçoivent les américains, plus à gauche, plus
moderne, plus cultivés. L’image de Texan fils à papa de George W. Bush était
dévalorisante pour les Français. Obama a fait Harvard, mais parce qu’il était
brillant. Et sa femme aussi. Michèle Obama correspond à l’image de la femme
moderne tel que se la représente les Français. Une business woman successful.
Alors que Laura Bush était enseignante, une femme au foyer. "
L’opinion publique sera donc plus favorable aux américains. Oublié le temps du général de Gaule où atlantiste affrontaient les gaulistes. Et encore une fois les Etats-Unis d’Amérique nous devancent. Ils étaient les premiers à déclarer être gouvernés "par le peuple et pour le peuple." Ils sont les premiers à avoir élu un président issu d’une minorité. Et pas n’importe laquelle : Barack Obama est afro-américain, tout comme les descendants des anciens esclaves oubliés lors de la déclaration d’indépendance dans la définition de " peuple."