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Zinzoline
10 mai 2009

Karl Lagerfeld, éternel enfant

Karl Lagerfeld est au sommet de sa gloire. Partout dans le monde, son costume trois pièces, ses cheveux blancs noués en catogan, ses lunettes noires sont les ambassadeurs de son génie créatif et de la haute-couture française. Portrait du créateur-photographe.

KArl_Lagerfeld
crédit photo : Omar Omar, flikr

"J’ai gardé tous les meubles de ma chambre d’enfant. Et j’ai fait agrandir le lit." C’est un drôle d’aveu de la part de Karl Lagerfeld. Lui, qui cache aux autres jusqu’à son regard derrière des verres teintés se livre face à la caméra d’Arte (2004).

Pour expliquer son caractère indépendant, solitaire presque misanthrope, Karl Lagerfeld décrit l’éducation stricte de ses parents allemands. C’est d’elle qu’il tient son amour des vêtements : « Pour mon père, être habillé, c’était déjà la moitié du chemin. »

Jeune, Karl rêve de Paris, et part s’y installer. Il est vite déçu, le Paris populaire d’après-guerre, ne correspond pas à l’image d’Épinal que les films de l’époque laissaient entrevoir. Il est cependant bien décidé à rester ; et à échapper aux études que lui imposeraient ses parents en Allemagne. « Je déteste l’école, je n’en avais pas l’usage ! »

Il gagne alors un concours pour être embauché par la maison de couture de Pierre Balmain. « Je ne savais pas qu’on pouvait vivre de la mode. Je n’avais pas beaucoup d’ambition, je voulais juste une vie confortable. » Contre toutes ses attentes, il vit tout de suite de son talent, et grâce à un généreux soutient de ses parents, vit même dans le luxe et l’insouciance. Quand on lui parle de travail, Karl répond : « Je ne travaille jamais, je fais ce que j’ai envie de faire ! » Il est conscient de n’avoir jamais travaillé pour manger.

Pas de luttes donc pour Karl, mais plutôt des caprices, comme la villa Montecarl qu’il achète, restaure en palace de rêve, pour ensuite s’en désintéresser complètement. « Je dois avoir une nature d’une futilité telle que cela me parait sain, » explique-t-il. Karl Lagerfeld « croit à la futilité salvatrice. » Il désire garder ses illusions et se berce de rêve d’enfants adapté à sa taille adulte, comme son lit.

 

 

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Zinzoline
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