Zinzoline

Pas un bonjour, ni un sourire et encore moins une attention. N’êtes vous pas le consommateur roi ? Celui devant qui les portes s’ouvre dès les premiers scintillements de sa carte gold. 

Et vous êtes là, devant cette serveuse particulièrement sexy dans sa petite robe noire. Vous lui lancez un sourire assuré –celui qui veut dire : il est tout à fait naturel pour moi d’être ici… Et pourtant, il ne se passe toujours rien. Ici dans ce lieu sacré de la branchitude, vous n’êtes pas attendu. Encore moins par la serveuse.

Pour elle vous faites partie de son busines plan. Elle mettra en valeur son produit, pardon sa brasserie, en faisant la plus jolie vitrine possible. Votre carte gold, votre sourire et votre bonhomie n’en font pas partie.

Elle prendra donc deux menus à la va vite et vous installera dans quelque endroit reculé de la salle. Alors que cette petite étudiante blonde et le jeune coq qui l’accompagne se pavanent attablés à cette ravissante table près de la fenêtre que vous briguiez. Ne sont-ils pas dépourvus de tous les atouts du parfait consommateur que vous êtes ?

Cependant, c’est à cause d’eux, de leurs éclats de rire, et de leur air satisfait que vous avez poussé la porte de la Brasserie. Ce décor désigné et lustré vous souriait alors sympathiquement. Jusqu'à ce que vous ayez rencontré l’apathie de la serveuse.

Après avoir  dégusté un népenthès au prix extravagant vous repartirez pourtant ravie. Le service quoi que peu sympathique était impeccable. Et pendant quelques instants vous avez appartenu à cette élite branchée qui de toute façon n’a que faire des serveuses.  

crédit photo : rick, flickr créative common

Du chien au Yéti et du coq à l’âne, les cubes de bois se dispersent en ligne brisées par la réflexion, l’angoisse, l’impatience. Les cubes dansent, les lignes se croisent et se mélangent. Les voyelles s’apparient avec les consonnes avant d’aller valser entre elles.

Enfin, sort de la matière des mots qui volent, ils se transforment au son de la voix en chiffres couchés sur le papier. Une longue mesure, un beau, mot, un nombre. Puis une rafale, les cornées de bois sifflent posant implacablement leur orthographe impeccable sur le plateau.

Dans le sac, les lettres attendent leur destin de mot. Soudain, un grondement, la panique, le hasard : les lettres se cognent et se perdent pour être enlevés à leur douce cachette. Manipulés, rudoyés, elles sont finalement précautionneusement placées sur les cases. Quelques unes, perdues, orphelines cependant attendent longtemps pour se ranger. Elles espèrent patiemment cette belle case rouge. Elle semble inatteignable.

Voile, 36 plus tordrai 44, jan 13, vus 25, hellas, 28. Le sac est vide, les mots entrelacés, les points additionnés et ce sentiment d’heureux dénouement fait rire les touches de couleur encore libres.

Karl Lagerfeld est au sommet de sa gloire. Partout dans le monde, son costume trois pièces, ses cheveux blancs noués en catogan, ses lunettes noires sont les ambassadeurs de son génie créatif et de la haute-couture française. Portrait du créateur-photographe.

crédit photo : Omar Omar, flikr

"J’ai gardé tous les meubles de ma chambre d’enfant. Et j’ai fait agrandir le lit." C’est un drôle d’aveu de la part de Karl Lagerfeld. Lui, qui cache aux autres jusqu’à son regard derrière des verres teintés se livre face à la caméra d’Arte (2004).

Pour expliquer son caractère indépendant, solitaire presque misanthrope, Karl Lagerfeld décrit l’éducation stricte de ses parents allemands. C’est d’elle qu’il tient son amour des vêtements : « Pour mon père, être habillé, c’était déjà la moitié du chemin. »

Jeune, Karl rêve de Paris, et part s’y installer. Il est vite déçu, le Paris populaire d’après-guerre, ne correspond pas à l’image d’Épinal que les films de l’époque laissaient entrevoir. Il est cependant bien décidé à rester ; et à échapper aux études que lui imposeraient ses parents en Allemagne. « Je déteste l’école, je n’en avais pas l’usage ! »

Il gagne alors un concours pour être embauché par la maison de couture de Pierre Balmain. « Je ne savais pas qu’on pouvait vivre de la mode. Je n’avais pas beaucoup d’ambition, je voulais juste une vie confortable. » Contre toutes ses attentes, il vit tout de suite de son talent, et grâce à un généreux soutient de ses parents, vit même dans le luxe et l’insouciance. Quand on lui parle de travail, Karl répond : « Je ne travaille jamais, je fais ce que j’ai envie de faire ! » Il est conscient de n’avoir jamais travaillé pour manger.

Pas de luttes donc pour Karl, mais plutôt des caprices, comme la villa Montecarl qu’il achète, restaure en palace de rêve, pour ensuite s’en désintéresser complètement. « Je dois avoir une nature d’une futilité telle que cela me parait sain, » explique-t-il. Karl Lagerfeld « croit à la futilité salvatrice. » Il désire garder ses illusions et se berce de rêve d’enfants adapté à sa taille adulte, comme son lit.

Le Monde : Une nouvelle maquette de crise

La semaine commence par un mauvais point décerné au Monde pour sa nouvelle maquette plus que morose. Par ces temps de crise, on espérait plus de lisibilité, plus de couleurs pour redonner le sourire. Et non on se retrouve avec des pâtés de texte, un papier sombre, des couleur fades, peu de photos.

Laurent Franchon, directeur de la rédaction, présente aujourd'hui sur lemonde.fr cette nouvelle maquette. Il défend un concept pas bête pour faire face à internet : " on veut mettre en valeur nos avantages comparatifs, à nous, Monde papier.. nos analyses nos éclairages nos reportages, (...) ça suppose des partis pris éditoriaux, ça supppose par exemple de décider de traiter en bref ou très cours articles les informations qui sont déjà partout et sur lesquels nous n'avons pas de valeur ajoutée." Jusque là zinzoline applaudit, belle idée, on avait en envie de voir ; mais quand on a vu, on n'avait plus envie de lire.

"Nous voulons une une plus dégagé, une une qui rapporte mieux la richesse du journal." explique Laurent Franchon. Mais, seulement, à trop raporter de richesses le texte envahit toute la une. Il faut croire que la rédaction du Monde a oublié qu'à l'ère du zapping si le lecteur ne rentre pas dans le texte, les informations qu'il contient ne servent à rien.

Témoignage des étudiants de l'Université Américain de Paris

Barack Obama est président des Etats-Unis, il est 12h à Washington. En France, à 18h dans la petite cafétéria de l'Université Américaine de Paris, les étudiants retiennent leur souffle et applaudissent de concert avec leurs compatriotes massés dans le Mall national de Washington. Pendant tous le discours d'investiture, le silence et la ferveur de ces jeunes sont incroyables : pour eux, Barack Obama est porteur d'espoir. Ecoutez leurs témoignages.

Happy surfing!

Avez-vous déjà surfé sur internet pour vous détendre ? Ne vous êtes-vous pas retrouvé perdu sur google en train de menacer votre PC de le débrancher s'il ne vous procurait pas un peu d'évasion à la place de vous envoyer force de fenêtres d'alerte et de procédures. Alors pour ne plus vous engluer dans la toile, voici quelques bonnes adresses.

Zigonet est un site d'actualités particulier. En effet, il ne propose que des nouvelles insolites comme l'histoire d'une jeune fille championne d'altérophilie, de vêtements fabriqués en mégots, d'un engrais à base de cheuveux, ou encore d'un mariage de pingouin... Très imagé, le site contient peu de texte et si vous êtes conquis vous pourrez-vous abonnez à leur flux RSS.

Pour vous détendre après une journée de galère, Vie de merde est la bonne adresse. Ce site est le modèle du "site participatif" : chacun est libre d'y raconter ses malheurs en quelques phrases; les internautes de passage votent ensuite pour déterminer si le plaignant a une VDM (dites: vie de merde) ou au contraire s'il a bien mérité sa mésaventure, et peuvent laissé leurs commentaires.

Plus simplement, il existe beaucoup de sites comme Blague info ou Mort de rire qui sont de véritables annuaires de blagues. Et vous pourrez également participer à élaborer leur collection de blague.

Pour s'évader, Zinzoline vous recommande particulièrement le site de Géo. Comme dans le magasine l'esthétique est très travaillé, et les photos époustouflantes. Les reportage web de très bonne qualité, mélant interviews, musqiues, photos et films. Les sujets abordés sont en général en rapport avec les droits de l'homme et donne la parole aux plus pauvres sans pathos. Un seul défaut : les pubs très présentes sur le site.

Pour les puristes, l'Interview.fr est magasine en ligne qui se lit comme un magasine papier. Ce bimensuel d'actualité est fait par des étudiants pour des étudiants. Le souhait des rédacteurs est d' "aller à sur le terrain à la source de l'information proposée, prendre le temps de l'analyser, de la comprendre, prendre un recul que n’a pas Internet normalement." Et de "sortir du cadre formaté de la presse actuelle pour proposer quelque chose de différent tant au niveau du contenu que celui de la forme. C'est ce qui justifie ce format « papier numérique » nous permettant d'allier longs textes, photographies, images, dessins."

crédits photo : Binaryape, Benjamin Mercadier, Flikr.

Chirac trop laxiste avec son chien

Si l'ex-président a été mordu par son chien c'est parce qu'il se montre trop laxiste avec lui a diagnostiqué un spécialiste de l'éducation canine. Grâce à 30 millions d'amis nous savons maintenant le mot de l'affaire!

"Ce qui s'est passé là est typique d'une agression hiérarchique", explique Bruno Legrand, qui a été un temps l'éducateur de Sumo."Je l'ai éduqué principalement avec Madame. Et les rares fois où M. Chirac était là, il était d'une gentillesse extrême avec le chien", raconte-t-il. "Autant dire qu'il violait allègrement les règles les plus élémentaires de l'éducation canine"...

Et voilà comment Jacques Chirac est dominé par son bichon maltais, sumo!

crédits photo : akarpon, Flikr

Deux mesures d'urgence face à la crise

Nicolas Sarkozy a clôt ce matin les états généraux de la presse. Il a annoncé la mise en oeuvre de deux mesures d'urgence : reporter d'un an l'augmentation des tarifs postaux pour la presse et doubler la part de ses dépenses de communication destinées aux journaux face à la crise

"La première responsabilité de l'Etat est de répondre à l'urgence créée par l'effondrement des perspectives publicitaires sur la situation économique des entreprises de presse pour 2009", a estimé le président.

Concrètement, le gouvernement va investir 12 millions d'euros pour compenser le manque à gagner de la poste sur ses tarifs réservés à la presse. En ce qui concerne l'augmentation des "dépenses de communication institutionnelles" destinés à la presse écrite, mais également numérique, elle est plus difficile à chiffer. Aujourd'hui, l'Etat lui réserve 20% de ses dépenses de communication. Doubler cette part représenterait une progression de 20 millions d'euros par rapport à 2008. Vous pourrez retrouvez le détail de ces mesures dans le livret vert.

Ce livret vert décrit toutes les recommandations des etats généraux de la presse au gouvernment. Il a été remis ce matin à Christine Albanel, la ministre de la culture, et est d'ors et déjà disponible sur le net. C'est un document de synthèse qui est maintenant soumis au débat public, mais il ne présage pas des décisions futures. Cependant il constitut pour les pouvoirs publics un guide vers les réformes à mettre en oeuvre.

crédits photo : h de c, Flikr; lesétatsgénérauxdelapresse.fr

Dati quitte le gouvernement

Rachida Dati a annoncé son départ du gouvernement en juin. Elle se consacrera à sa campagne pour les élections europennes. C'est ce qu'affirme le Figaro aujourd'hui.

La garde des sceaux sera en deuxième position de la liste UMP d'Ile-de-France, après Michel Barnier, ministre de l'agriculture.  Rachida Dati parait résignée à quitter le gouvernement; "En contrepartie, elle semble avoir obtenu des assurances sur son avenir national", explique le quotidien.

La ministre avait catégoriquement refusé de conduire cette liste il y a 10 jours. C'est aujourd'hui un étonnant volte face.

La jeune maman doit-elle imputer son départ du gouvernement à sa petite Zorha ?

Au travail Obama !

L’équipe de Barack Obama s’est installée à Maison Blanche. Quatre grands défis attendent le nouveau président des Etats-Unis. Dans un pays en crise, saura-t-il les relever ?

Le premier, dossier que le président Obama a ouvert est celui des relations avec le monde arabe. Il promet de se désengager d’Irak et a d’ors et déjà annoncer la fermeture de Guantanamo. Sa politique est là en rupture avec celle de George W Bush ; c’est pourquoi, sa position sur le conflit Israélo-palestinien est très attendue.  

Du côté économique, il doit faire face à une crise majeure. Il l’a déjà annoncé dans son discours d’investiture : ses promesses électorales seront difficiles à tenir ! Son plan de relance de 825 milliards de dollars sera bientôt présenté au Congrès et devrait entraîner la création de 2,5 millions d’emplois. Il prévoit également de faire baisser les impôts. 95% des ménages verront ainsi leurs taxes diminuer de 1000 dollars cette année. L’objectif est de stopper le surendettement.

Dans ce climat de crise, l’état aura bien du mal à relevé le troisième défi : réformer les services publiques. La couverture sociale aux USA est bien trop coûteuse et peu efficace. Quand au système scolaire, il a besoin d’être repensé. Du côté de la sécurité, les américains attendent une police plus efficace et plus de moyens pour les pompiers.

L’écologie est le quatrième gros dossier qui attend Barack Obama dans le bureau ovale. Il prévoit de réduire les émissions de CO2 et de promouvoir l’énergie renouvelable. Seulement, encore une fois, ces projets nécessitent de gros investissements et beaucoup d’efforts de la part des entreprises. La crise semble vouloir mettre des bâtons dans les roues du nouveau président.

crédits photo : Alan Cordova. Flikr